Date
20/11/2018

 

L'arthrose de hanche ou coxarthrose est une pathologie dégénérative.
L'arthrose est définie comme une arthropathie chronique, déformante, pouvant être douloureuse, non inflammatoire associant anatomiquement des altérations destructives du cartilage articulaire et des modifications de l'os épiphysaire.

Les signes arthrosiques sont visibles sur des examens radiographiques, ce qui tend à confirmer le diagnostique.
L'arthrose est souvent incriminée à tord face à des patients souffrant de douleur articulaire. La symptomatologie clinique de l'arthrose est particulière et souvent confondu avec d'autres pathologies touchant un territoire articulaire.

Du point de vue clinique, la coxarthrose présente des douleurs de types mécaniques: elles surviennent à l'appui, augmentée par l'effort, et au déverrouillage le matin. Et vont au contraire s'estomper au repos, et disparaissent la nuit. L'apparition des douleurs est progressive, généralement localisée dans le pli de l'aine elle peut aussi survenir dans la partie haute de la fesse, sur l'extérieur de la hanche, ou être très interne à la partie supérieure de la cuisse.
Selon le stade d'évolution la coxarthrose entraîne une gêne fonctionnelle. La hanche est enraidie et l'ensemble des mouvements vont être limités. Cela se fait ressentir dans les gestes du quotidien: difficulté à s'accroupir, se chausser, entrer dans une baignoire, etc. Des craquements articulaires peuvent être associés voir une boiterie accentué par la fatigue.

Le tableau clinique de l'arthrose s'oppose à celui de l'arthrite. Dans le second cas, l'épanchement de synovie (liquide sécrété dans l'espace intra-articulaire) lié à l'état inflammatoire local donne à l'articulation un aspect chaud, rouge, gonflé, et particulièrement douloureux que ce soit à l'état actif ou au repos.

Les causes de la coxarthrose sont généralement d’origine secondaire :

• Le plus fréquemment suite à des traumatismes de hanche, comme la fracture du cotyle (l’arthrose se produit par une osétonécrose post-traumatique de la tête fémorale).
• Luxation congénitale de hanche: la tête fémorale est complètement sortie de la cavité cotyloïdienne, ou elle peut-être mal positionnée en cas de sub-luxation.
• Malformations congénitales: dysplasie de hanche, coxa plana.
Le plus souvent les luxations de hanches dépistées avant 4 mois sont traitées facilement avec un bon suivi et peu de risque de séquelles.
• En conséquence d'une arthrite d’origine infectieuse ou rhumatismale où la qualité du liquide synovial est altérée.
Le liquide synovial assure la nutrition du cartilage et lubrifie l’articulation. Une synovie épaissie et de mauvaise qualité modifie les qualités d’amortissement du cartilage qui se fragilise, perd son homogénéité et tend à se fissurer. Il peut alors mettre l’os sous-jacent à nu.
• En cas de déficit vasculaire sur l'articulation.

Il est également à noter que le cartilage se nourrit par imbibition, une immobilisation de l’articulation limite la pression et la production de synovie ce qui favorise la dégénérescence. La surcharge fonctionnelle et pondérale créé de l’hyperpression qui amène aussi à la dégénérescence.

Aucun traitement médicamenteux n’est efficace contre l’arthrose, se sont uniquement des traitement symptomatiques (antalgiques).

Le traitement étiopathique ralentit ou stoppe l’évolution de l’arthrose en améliorant la trophicité de l’articulation. Selon l’avancée de la pathologie, le traitement diminue voire supprime les douleurs, et la mobilité articulaire est améliorée. Après traitement, une activité physique est conseillée afin de limiter l’évolution. En cas d’arthrose évoluée, et sur l’avis d’un chirurgien orthopédique, la prothèse de hanche est le dernier recours.